Suite à la sortie du deuxième film de Fifty Shades of Grey, le BDSM est sur toutes les lèvres. On m’a récemment confié la tâche d’explorer ce sujet et de rédiger une chronique sincère. Sans préjugés, je dois expérimenter, car le BDSM m’est totalement étranger. Et comment procède-t-on sans aucune notion ? La recherche Google est notre point de départ, naturellement.
Mon initiation au BDSM
Premier terme de recherche : mon initiation au BDSM. Le web regorge d’articles sur le sujet. Après avoir parcouru les quatre premiers résultats, je réalise que je ne me retrouve dans aucun d’eux. Ni la douleur, ni l’humiliation ne me séduisent. La soumission et une légère fessée semblent plus abordables, mais l’humiliation est un pas trop loin pour moi. « Quelle est la différence ? », interroge mon compagnon, assis à mes côtés alors que je navigue sur ce sujet délicat. « Si je te permets de m’attacher les bras pour augmenter ton désir, c’est de la soumission. Mais si tu me traitais de façon dégradante tout en me crachant dessus, ce serait de l’humiliation », lui dis-je. Il me regarde, perplexe, et je comprends qu’il n’est pas non plus fan de l’humiliation. Dieu soit loué.
Deuxième terme de recherche : BDSM. Ce sigle englobe « Bondage & Discipline, Domination & Soumission, Sado-masochisme ». Peu après, j’apprends que la douleur, l’humiliation, ainsi que le latex, le cuir et les bâillons ne sont qu’une petite facette du BDSM.
Bondage et Discipline
Le « Bondage & Discipline » consiste à attacher et discipliner, ce qui ne va pas forcément de pair, mais c’est souvent le cas. Je dois admettre que je n’ai jamais été ligotée. Le plus proche que j’ai expérimenté, c’est d’avoir les bras attachés au-dessus de la tête. Et j’ai trouvé cela formidable, vraiment agréable ! Je pense que c’est parce que cela m’obligeait à me laisser aller, sans pouvoir faire autre chose que profiter de ce que mon partenaire faisait. Je pouvais simplement abandonner le contrôle et me concentrer sur le plaisir.
Dominance et Soumission
« Dominance & Soumission » dépeint une dynamique de pouvoir déséquilibrée entre deux partenaires, recherchée consciemment et volontairement par chacun. Cette facette m’attire particulièrement ! Et voilà : mon premier fantasme BDSM. Je m’imagine en tenue de soubrette, au service de mon maître, suivant ses instructions et étant à sa disposition pour divers services, des tâches ménagères aux services plus intimes. Bien entendu, je suis punie par quelques claques sur les fesses si mon travail n’est pas à la hauteur, et tout aussi bien récompensée si j’ai été particulièrement performante.
« Pouvez-vous vous l’imaginer ? », demandé-je à mon partenaire. Il sourit. « Théoriquement oui, mais je ne suis pas fan des scénarios trop planifiés et, d’une certaine manière, cela me semble étrange de devoir soudainement te donner des ordres. Je veux dire, te retenir les bras ou te lier pour que tu sois sans défense, pour t’exciter – bien sûr ! Mais que tu te places volontairement sur mes genoux pour être punie parce que tu as été une vilaine fille, ça sonne un peu artificiel ». La fessée ne lui semble pas encore tout à fait naturelle. Hmm. Mon idée rencontre encore trop d’obstacles pour que je souhaite la concrétiser. Il y a une différence notable entre l’imagination et la réalité.
Je continue mes recherches. Troisième terme à explorer : BDSM pour débutants. Ici, je trouve auAu moins quelques suggestions pratiques pour les novices. Je peux même me projeter dans la plupart de ces propositions. Étonnamment, je me sens soudain très enthousiaste. Peut-être qu’une déesse du BDSM sommeille en moi.
Commencer en douceur
Pour débuter, il est conseillé d’y aller progressivement, par exemple en attachant simplement les bras ou en donnant un ordre direct à son partenaire, tel que « Déshabille-toi ! » ou « Mets-toi à genoux ! » Ça, je peux le faire sans problème ! Reste à voir si mon partenaire peut s’y prêter. J’imagine que cela pourrait lui demander un effort, car il n’a pas forcément une nature très dominante. Un peu macho par moments, mais pas du genre à donner des ordres.
Une heure plus tard, je suis submergée d’informations et complètement perdue. Il est essentiel d’être clair sur ses besoins et ses désirs. Le ou la soumise devrait exprimer clairement à son ou sa dominante ce qu’elle aime, ce qu’elle peut tolérer, et ce qui est absolument hors de question… mais que faire lorsqu’on n’en a aucune idée ? C’est probablement le plus grand défi : être précis sur ses préférences et en discuter ouvertement avec son partenaire.
Aborder le BDSM avec mon partenaire
Au fil de mes recherches, je réalise que l’aspect le plus crucial pour la plupart des gens est que ces expériences se déroulent naturellement. Cependant, ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est que dans le BDSM, une évolution naturelle pourrait être dangereuse… Imagine que ton partenaire sorte sa cravache sans avertissement et commence à te frapper. Ce n’est pas acceptable si vous n’avez pas tous les deux consenti et discuté de cela au préalable ! Il est crucial de bien communiquer en amont, et ces discussions peuvent même être source d’excitation face à certaines pratiques. Il peut être très excitant que ton partenaire te décrive à l’avance ce qu’il ou elle envisage de faire.
Depuis que je travaille sur cet article, j’implique mon partenaire. D’une part, je veux savoir ce qu’il pense du BDSM en tant qu’homme et, d’autre part, ce qu’il pourrait imaginer pour nous deux à l’avenir. Je suis heureuse que nous puissions discuter aussi librement de tout cela et qu’il ne quitte pas la pièce précipitamment dès que je lui pose des questions sur des sujets aussi délicats. Si ce n’était pas le cas, il ne serait probablement pas mon petit ami. Mais je ne peux m’empêcher de penser à de nombreux couples, ensemble depuis des années, où l’un des partenaires développe certains besoins plus tard. Pour quelqu’un qui n’est pas aussi ouvert sur le sexe, cela peut être très difficile d’aborder le sujet. Pour moi, c’est probablement plus facile : je peux simplement mettre ça sur le compte de la rédaction de cette chronique ! Mais je dois encore réfléchir à la façon de passer de ma chronique à notre lit.
Le BDSM, c’est plus que du cuir, du latex et de la douleur
Ce n’est pas si simple ! Il y a tant de facteurs à prendre en compte : désirs, besoins, confiance, communication. Le fait est qu’après mon marathon de recherche, j’étais un peu choquée et effrayée. Bien sûr, ce n’est pas un sujet que l’on discute tous les jours au petit-déjeuner. Et d’une certaine manière, toutes les personnes à qui j’en parle ont une image stéréotypée en tête quand il s’agit de BDSM. Jusqu’à présent, moi aussi, mais j’ai appris que le BDSM ne se résume pas au latex, au cuir et à la douleur. Même sans douleur physique, il peut s’agir d’une expérience tout aussi intense pour les deux partenaires, en se soumettant psychologiquement à l’autre.
J’ai maintenant au moins une idée vague de ce que je pourrais trouver attrayant et excitant. Mais je devrais probablement laisser couler ce sujet et me masturber en y pensant pour mieux cerner mes fantasmes petit à petit.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques jours plus tard, la décision est prise : je vais écrire à mon partenaire une lettre d’amour BDSM et lui envoyer un contrat BDSM. Personnellement, j’adore recevoir des lettres d’amour à l’ancienne (c’est arrivé une fois dans ma vie), alors j’ai pensé envelopper mes fantasmes dans une histoire érotique centrée autour de nous deux. Le contrat permettra ensuite de détendre l’atmosphère, pour ne pas que tout semble trop rigide. Nous pourrons le remplir ensemble par la suite.
Voilà, assez de théorie. Il est temps de passer à la pratique ! Plus de détails vous seront donnés dans la prochaine chronique, en partie 2 !
