Le mot « fétiche » s’invite souvent dans nos discussions. Certains l’utilisent pour décrire leur amour des chaussures, mais il va bien au-delà de simples passions. Décryptons ensemble ce qu’est vraiment le fétichisme et ses multiples facettes !
Qu’est-ce qu’un fétiche ?
Le fétichisme, tel qu’on le comprend aujourd’hui, est apparu à la fin du XIXe siècle. Longtemps perçu comme une déviation, il est désormais mieux compris. Selon Passeport Santé, il consiste à utiliser des objets inanimés pour déclencher excitation et désir. Aujourd’hui, c’est une expression de la sensualité qui prend de nombreuses formes, allant d’un simple plaisir visuel à une nécessité dans l’acte sexuel.
Cependant, le fétichisme peut devenir problématique s’il devient indispensable pour obtenir de l’excitation, ou s’il génère de la détresse.
L’origine du mot « fétiche »
Le terme « fétiche » vient du latin facere (faire) et du portugais feitico (sortilège). Autrefois, il désignait des objets de culte dotés de pouvoirs surnaturels. Au XIXe siècle, Alfred Binet, psychologue français, l’a utilisé pour la première fois dans un cadre sexuel, décrivant l’obsession envers certains objets ou parties du corps comme les pieds, les seins ou le nombril.
Les différents types de fétiches
Il existe une grande variété de fétiches. Certains objets ou matériaux excitent des personnes de différentes manières :
- Le cuir : Texture, odeur, apparence marquent les esprits.
- Les chaussures : Talons aiguilles ou bottes hautes sont les stars ici.
- Le corset : La sensation de constriction ou la silhouette marquée peuvent fasciner.
- Les pieds et les mains : Parties du corps souvent au centre des fantasmes.
- Les matières spécifiques : Caoutchouc, latex, satin ou encore la fourrure captivent certains fétichistes.
- Les bas ou de la lingerie
- L’uniforme
Certains fétiches plus rares existent aussi : les lunettes, les piercings, ou même des objets liés à des professions (comme les secrétaires) peuvent éveiller le désir.
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D’où viennent donc les fétiches ?
Les fétiches prennent souvent racine dans des expériences marquantes de l’enfance. Par exemple, certains fétichismes liés aux couches ou à des objets familiers seraient liés à un manque d’affection ou à des transitions précoces vers l’indépendance. D’autres peuvent découler de mécanismes de défense contre des peurs profondes, notamment celles liées à la sexualité et à l’image de soi.
Dans certains cas, le fétichisme peut être un symptôme de difficultés sociales ou émotionnelles. Dans ces situations, une psychothérapie peut être utile pour explorer les origines du trouble sans forcément chercher à éliminer le fétiche.
Faut-il traiter un fétiche ?
Le fétichisme n’a pas besoin d’être « traité » à moins qu’il ne provoque de la souffrance ou qu’il ne devienne un obstacle à des relations sexuelles équilibrées avec un partenaire. Il s’agit alors de rétablir une harmonie dans la vie sexuelle plutôt que de « corriger » un comportement.
Symboles distinctifs dans l’univers fétichiste
La communauté fétichiste possède ses propres symboles pour permettre aux membres de se reconnaître. En voici quelques-uns des plus marquants :
- Le Triskèle BDSM : Ce symbole en spirale incarne les trois piliers du BDSM : Bondage/Discipline, Domination/Soumission, et Sadisme/Masochisme, ainsi que la sécurité, la santé et le consentement.
- L’anneau d’O : Inspiré du roman Histoire d’O, cet anneau comporte un anneau soudé à un plus petit. Il est devenu un symbole de reconnaissance au sein de la scène BDSM et fétichiste dans les années 90. Il est généralement porté par les dominants à la main gauche et par les soumis à la main droite, tandis que ceux qui alternent les rôles le portent souvent autour du cou.
Les règles du dress code fétichiste
Dans la scène fétichiste, la mode a ses propres règles. Par exemple, un collier avec un anneau est réservé aux soumis, tandis que les dominants veillent à ne pas porter d’accessoires qui limiteraient leurs mouvements.
Toutefois, la règle d’or reste la suivante : tant que tout le monde est à l’aise, tout est permis.
