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Shibari : l’art Japonais d’attacher avec des cordes

16 septembre 2025,

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Connaissez-vous le Shibari ? Cet art ancestral japonais du nouage à la corde fascine autant par son esthétique que par la connexion qu’il crée entre les partenaires. Plus doux et plus subtil que le bondage BDSM, il met l’accent sur la confiance, la communication et la beauté du geste. Entre art visuel et jeu sensoriel, le Shibari invite à se découvrir sous un angle nouveau…

Qu’est-ce que le Shibari ?

Le Shibari, aussi appelé kinbaku, consiste à attacher ou suspendre son/sa partenaire à l’aide de cordes. Pour la petite anecdote, en japonais, shibari signifie d’ailleurs “attaché”. Mais à l’origine, cette pratique n’avait rien d’érotique : les samouraïs l’utilisaient comme méthode de contrainte sur leurs prisonniers !

Aujourd’hui, le Shibari a complètement changé de visage. Plus qu’un simple bondage, c’est une pratique qui invite au lâcher-prise et à l’exploration sensorielle. Les rôles (celui ou celle qui attache et celui ou celle qui se laisse attacher) peuvent s’échanger, et chacun·e peut trouver du plaisir dans cette expérience.

On l’associe parfois au BDSM, mais le Shibari s’en distingue : il ne s’agit pas d’humilier ni de faire mal, mais plutôt de cultiver une connexion intime et esthétique. L’esthétique réside dans les motifs géométriques créés par les cordes qui habillent le corps, l’émotionnel dans le lien de confiance et la vulnérabilité partagée entre les partenaires.

Et si dans le bondage classique on peut utiliser des menottes, foulards ou rubans, le Shibari, lui, reste fidèle à son essence : des cordes, et rien que des cordes.

La beauté érotique du Shibari

Être attaché·e de cette manière, c’est à la fois s’offrir comme une œuvre et s’abandonner dans un cocon de cordes qui épousent chaque courbe.

Contrairement au bondage classique, qui vise surtout à immobiliser, le Shibari célèbre le corps comme une œuvre d’art vivante. Les cordes de jute ou de chanvre, plus ou moins rugueuses, deviennent le prolongement des mains : elles serrent, caressent, dessinent des lignes pensées pour stimuler des zones précises.

Inspiré du shiatsu, l’art place les nœuds sur des points d’énergie, déclenchant tensions, émotions et parfois une douce ivresse d’endorphines. Ainsi, le Shibari rappelle qu’un plaisir intense peut naître sans pénétration : un plaisir fait de confiance, de beauté et d’abandon.

Est-ce que le Shibari est fait pour moi/nous ?

Le Shibari n’est pas réservé à un petit cercle initié : c’est une pratique qui peut séduire aussi bien les couples curieux que les personnes en quête d’un érotisme plus subtil.

Si vous aimez l’idée d’un lien qui va au-delà du sexe « classique », si vous êtes sensibles à l’esthétique des corps sculptés par les cordes ou si vous recherchez une expérience qui mêle confiance, abandon et intensité émotionnelle, alors le Shibari pourrait bien être pour vous.

C’est une invitation à redécouvrir le toucher autrement, et à vivre un moment où l’un·e se laisse aller et l’autre guide, dans un échange profondément intime.

Bien sûr, il n’est pas adapté à tout le monde : si vous êtes sujet·te à la claustrophobie, à l’angoisse liée à la perte de contrôle, ou si vous avez certaines douleurs chroniques, mieux vaut avancer doucement, adapter les positions et surtout communiquer en permanence.

Le plus important reste l’envie commune, le respect mutuel et l’écoute : si ces trois ingrédients sont là, alors vous pouvez vous autoriser à ouvrir la porte d’un univers aussi surprenant qu’envoûtant.

Le Shibari : conseils pour se lancer

Avant toute chose, rappelez-vous que le Shibari n’est pas une performance, mais une expérience à deux. Inutile de chercher à reproduire dès le départ des suspensions complexes vues sur internet : commencez par des nouages simples au sol, dans un cadre confortable et rassurant.

  • Choisissez les bonnes cordes : qu’elles soient synthétiques pour plus de douceur, ou en fibres naturelles pour plus d’authenticité. Sachez que la jute est plus souple et douce que le chanvre qui sera plus rigide. N’hésitez pas à prévoir de la longueur pour laisser libre cours à votre imagination…
  • Parlez, beaucoup : la communication est la clé. Définissez un safe word ou un signe simple pour interrompre la séance si quelque chose ne va pas. L’idée est de renforcer la confiance, pas de la briser.
  • Apprenez les bases : quelques tutoriels, ateliers ou stages permettent d’acquérir les bons gestes et surtout les règles de sécurité (éviter certains nœuds, savoir desserrer rapidement les cordes).
  • Équipez-vous toujours de ciseaux de bondage : parce qu’on ne rigole pas avec la sécurité, il doit toujours être à portée de main lorsque vous pratiquez si vous devez être amené·e à libérer votre partenaire très rapidement.
  • Créez l’ambiance : lumière tamisée, musique lente, espace calme… Le Shibari est autant une expérience esthétique qu’érotique.
  • Nue·s ou habillé·e·s, vous choisissez : privilégiez avant tout des vêtements souples et confortables. Il est recommandé de porter un soutien-gorge sans armatures afin d’éviter toute gêne ou douleur. Mais si vous souhaitez de la nudité, allez-y !
  • Prenez votre temps : laissez les cordes dessiner sur la peau, explorez la lenteur, savourez chaque nœud, chaque pression. Le plaisir naît souvent dans la patience.

Petit à petit, vous découvrirez votre propre langage avec les cordes. Qu’il soit doux, sensuel, joueur ou plus intense, l’important est qu’il vous ressemble et que vous passiez un bon moment.

Combien de temps dure une session de Shibari ?

Difficile de répondre à cette question, c’est comme faire l’amour : cela dépend des couples, de l’humeur, etc.

Pour le Shibari, la réponse dépend principalement de votre expérience, du type de nœuds réalisés et de l’intention posée au départ. Une première exploration peut durer une vingtaine de minutes, juste le temps d’expérimenter quelques attaches simples et de ressentir les premières sensations.

Avec plus de pratique, une session peut facilement s’étendre sur une heure ou deux, surtout lorsqu’elle intègre des enchaînements de figures, des pauses contemplatives ou des moments de lâcher-prise profond. Dans certains contextes artistiques, les cordes peuvent même rester en place beaucoup plus longtemps.

L’essentiel n’est pas de chronométrer la séance, mais de respecter le rythme et le confort de la personne attachée. Un Shibari réussi n’est pas une question de durée, mais d’intensité émotionnelle, de connexion et de plaisir partagé.

À lire également : Le sexe tantrique

En bref, que vous soyez curieux·se d’expérimenter ou simplement fascinés par la beauté des cordes qui dessinent des formes sur la peau, le Shibari offre un voyage unique où patience, connexion et créativité se mêlent pour révéler de nouvelles facettes du désir et du bien-être. Bonne découverte !

Écrit par

Sally

Auteure
Sally est une créatrice de contenu engagée et passionnée. Son secret ? Une histoire captivante, des détails soigneusement choisis et une forte volonté d’éduquer sur la sexualité.

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