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Toy story : la fabuleuse histoire des sextoys

22 mai 2022,

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Il n’est plus l’heure aujourd’hui de faire l’article sur les nombreux bienfaits que les sextoys apporteraient à votre vie sexuelle, ni de vanter à quel point ces accessoires pourraient à jamais changer votre sexualité. S’y intéresser, en acheter, en utiliser, c’est surtout une question d’envie personnelle, de timing, de moment de vie. Nous n’instituerons donc pas de nouvelles normes en la matière !

Notre chance, c’est que ces outils du plaisir ne sont plus tabous. Mieux, ils sont devenus un nouveau support pour aborder librement tous les champs de la sexualité et lui offrir de nouvelles représentations, le tout porté par une nouvelle génération de personnes qui secouent la sextech industrie.

Ils existent depuis longtemps

Si l’on retrouve des pénis sculptés dans toutes les cultures dès 30 000 ans avant notre ère, c’est dans l’Antiquité, en 40 avant J-C, que le premier vibromasseur aurait fait son apparition, et l’on aime à raconter que Cléopâtre serait à l’origine de son invention. Le mythe voudrait qu’elle utilisât un rouleau de papyrus rempli d’abeilles afin de profiter de leur bourdonnement. Un vibro nature, disons. Pour un peu plus de technique, il faudra attendre 1883 pour voir apparaître le premier godemiché mécanisé à vapeur. Si c’est bien un médecin anglais qui déposa le brevet de cette machine d’un nouveau genre, il existe plusieurs versions autour de cette invention. La première, la plus connue, raconte que cet outil avait vocation à soigner “les femmes atteintes d’hystérie” que l’on traitait depuis le XVIIème siècle par la masturbation. L’autre, plus récente et moins répandue, raconte que l’invention servirait en réalité à apaiser les douleurs musculaires… des hommes ! De là à dire que cette fable contribua à nourrir notre incompréhension de la sexualité féminine en perpétuant des stéréotypes nuisibles, il n’y a qu’un pas (que nous pouvons franchir allègrement).

Le mythe voudrait qu’elle utilisât un rouleau de papyrus rempli d’abeilles afin de profiter de leur bourdonnement. Un vibro nature, disons.

Ce n’est qu’à partir du début du XXème siècle que les sextoys quitteront le monde médical. Dès les années 1930, et grâce à l’arrivée de l’électricité dans les foyers, les vibromasseurs vont peu à peu prendre d’autres formes plus… ménagères. La véritable révolution pour les femmes en matière de sextoy n’arrive qu’au début des années 1970 avec le fameux “Wand”, vendu au rayon électroménager. Vous rappelez-vous du célèbre “masseur de cou” que l’on trouvait dans certains catalogues…? En 1983, place au célèbre “Rabbit”, le jouet qui offre pour la première fois une stimulation interne et externe simultanée. Alors fabriqué au Japon, il prend cette forme de lapin, pour contourner la loi nippone sur l’obscénité qui interdit la représentation des organes génitaux…

En 2017, une étude de l’Ifop dévoile l’explosion des ventes de sextoys observée depuis plusieurs années en France : 49% des Françaises assument en avoir déjà utilisé un au moins une fois dans leur vie. Ce chiffre aurait augmenté de 40% en 10 ans, ce qui témoigne de la démocratisation certaine de l’utilisation de jouets et accessoires érotiques (en solo ou avec des partenaires), ainsi que de la libération de la parole autour des sexualités.

Ils peuvent accompagner nos sexualités

A toutes fins utiles, rappelons que rien n’est jamais ni obligatoire, ni indispensable ! Utiliser des sextoys, intégrer de nouvelles pratiques, essayer des choses inédites… sont avant tout une question d’envies, de rencontres, de curiosités, de timing… On ne le fait que si l’on se sent prêt.e et confortable avec.

Dans cette idée d’exploration et d’émancipation, on observe sur les dernières années que les sextoys sont devenus l’un des nouveaux symboles de revendications féministes. Les femmes investissent en effet massivement le marché en pensant elles-mêmes leurs toys, et s’en servent pour se réapproprier leurs corps et leurs plaisirs. On voit ainsi de nombreuses initiatives s’emparer des nouvelles technologies mises au service de la sexualité, en envisageant le bien-être dans sa globalité. Y compris sexuelle donc.

Après la révolution sexuelle, on assiste à celle de l’intime

L’industrie se développe et explose : jouets éco-friendly, dégenrés, à basse fréquence, sans contact, en silicone médical… on cherche à produire mieux et à faire du bien. On sort d’une sexualité pénétro-centrée aussi. Le constat est sans appel, et ce que l’on cherche à vendre aujourd’hui (oui, parce qu’il s’agit malgré tout d’un business), c’est de mieux connaître son corps, de mieux comprendre et appréhender son plaisir, d’être acteurice de sa santé sexuelle, plutôt que de “pimenter son couple” ou de “jouir plus”. On y croise des sextoys connectés, on y parle d’intelligence artificielle, de robotique humanoïde, de réalité augmentée… pour tous genres et toutes pratiques. Et s’il faut rester vigilants sur la viabilité de cette vague sex positive, gageons qu’il soit possible de trouver un bon équilibre entre fins mercantiles et révolution sexuelle.

L’industrie se développe et explose : jouets éco-friendly, dégenrés, à basse fréquence, sans contact, en silicone médical… on cherche à produire mieux et à faire du bien.

Le monde du sextoy aura connu une belle épopée. S’ils sont devenus aujourd’hui l’un des possibles de la sexualité, ils ne seront jamais une condition sine qua non. Il y a toutefois fort à parier que chacun.e puisse trouver chaussure à son pied dans la diversité proposée… peu importe son genre, son orientation sexuelle, sa situation maritale. Les sextoys peuvent être utiles à différents moments de la vie, en fonction de ses désirs et pourront participer à mieux connaître son corps et appréhender son plaisir. Ce qui compte, c’est d’en avoir envie et de bénéficier des bonnes informations pour pouvoir faire ses propres choix.

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