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Sexe anal : comment se préparer ?

28 août 2022,

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Le sexe anal reste à ce jour une pratique encore taboue. Pourtant, il peut être une source de plaisir intense aussi bien du côté masculin que féminin. La zone anale est une zone érogène très vascularisée et innervée. Ces terminaisons nerveuses sont en interne très sensibles aux sensations de pression, de distension, et sont sensibles en externe aux frottements, ou encore aux changements de température. Une complémentarité qui peut ainsi faire grimper le potentiel à plaisir de cette zone… pour peu qu’elle soit bien préparée. 

Assimilé pour partie à une pratique réservée aux hommes homosexuels, et donc encore associée à une orientation sexuelle, le sexe anal est aussi perçu comme une sexualité pouvant être non seulement douloureuse, mais aussi “sale”. Et c’est de cet aspect là que nous allons principalement traiter aujourd’hui.

Mais avant quelques rapides mots sur ce qu’il s’agirait d’envisager, entre deux adultes consentants, pour que cette pratique se passe au mieux :

  • l’anus est un muscle, donc il se dilate : il est important d’y aller par étapes, petit à petit, et d’être à l’écoute de son/sa partenaire. En effet c’est la personne pénétrée qui va donner le tempo, le rythme, et il va s’agir de s’y adapter. On ne le fait que si on le sent et on peut s’arrêter à tout moment.
  • la muqueuse anale est fragile et l’anus ne lubrifie pas naturellement, donc on ne badine pas avec l’usage du lubrifiant.

Si l’on avance déjà un peu sur les représentations sociétales de ladite pratique, sur la connaissance de son propre corps, sur l’écoute que l’on a de son/sa partenaire, on acquiert déjà quelques outils, précieux, pour explorer cette zone érogène. Venons-en maintenant à ce qui est exprimé comme étant un frein par de nombreuses personnes : l’hygiène et la peur de “l’accident”.

Pré-requis : le corps élimine des déchets, c’est normal et tout le monde est concerné. Cela permet au corps de bien fonctionner et de nous maintenir en bonne santé. C’est donc nécessaire et indispensable. Convenons que, si l’on emprunte ce chemin là, il puisse se passer parfois quelques rencontres… Ceci étant dit, il peut y avoir des choses à faire avant une pratique anale, si l’on veut se libérer de cette appréhension. Là encore, rien n’est obligatoire et il ne s’agit pas d’imposer de nouvelles injonctions à une sexualité qui en subit déjà beaucoup. Simplement, nous proposons quelques pistes pour lever des freins qui parfois empêchent d’aller explorer une partie de sa sexualité.
[blockquote style= »pinkxl »]Rien n’est obligatoire et il ne s’agit pas d’imposer de nouvelles injonctions à une sexualité qui en subit déjà beaucoup.[/blockquote]

Bien évidemment, on peut porter une attention particulière à son alimentation si le rapport est prévu, et que l’on a repéré le fonctionnement de son transit. On va ainsi privilégier certains aliments : les fibres, certains légumes (mais pas tous attention à la grande famille des chou), à l’inverse on évitera les viandes rouges, les plats trop gras, le trop plein de sucre, l’alcool…

Mais il y a aussi un autre outil : le lavement. Il va s’effectuer avant le rapport, et l’idée à l’issue de cette lecture est d’avoir quelques éléments d’information et de compréhension pour pouvoir s’y lancer tranquillement, en prenant son temps et sans pression.

Pour un lavement disons “rapide”, en vue d’une pénétration dans les heures qui suivent, comptez environ entre 10 et 30 minutes (il y a des lavements plus longs, plus complets, pouvant parfois durer jusqu’à 2h, qui seront préférés pour des pratiques qui requièrent plus “d’expérience” disons (longues sessions, fist fucking…), mais ils ne sont pas au sujet du jour).

Pour ce faire, plusieurs outils sont possibles, les plus faciles d’accès étant : 

  • le tuyau de douche muni d’un embout spécial, dévolu à cet effet (cela se trouve dans de nombreux magasins spécialisés ou très facilement en ligne)
  • la poire à lavement, que l’on trouve dans toutes les pharmacies. 

Avant toute chose, il est important de passer aux toilettes, prenez votre temps, ne forcez pas et n’irritez pas votre muqueuse avec le papier toilette. Ensuite, on passe au lavement. Si l’on utilise la douche, on fait bien attention à ce que la pression du jet ne soit pas trop forte et on n’insère pas totalement l’embout dans son anus, au risque de l’irriter. Il faut compter environ 5 petites secondes pour remplir le rectum : si cela dure plus longtemps, il est probable que l’eau dépasse le sigmoïde (c’est le segment terminal du gros intestin situé juste avant le rectum) et vous amène vers le lavement complet (celui qui dure potentiellement plusieurs heures). Si on utilise l’ampoule de lavement, normalement la dose de l’ampoule suffit (l’opération sera répétée, no worries). Dans les deux cas, attention aussi à la température de l’eau, le chaud est ennemi.
[blockquote style= »pinkxl »]Si l’on utilise la douche, on fait bien attention à ce que la pression du jet ne soit pas trop forte et on n’insère pas totalement l’embout dans son anus, au risque de l’irriter.[/blockquote]

Une fois que cette étape est faite, il faut éliminer l’eau. Et l’on va répéter cette opération au minimum 5 fois (5 secondes avec l’embout de la douche / 1 poire, puis élimination), cela peut aller jusqu’à une dizaine de fois. Cela dépendra de vous, du moment de la journée où vous vous affairez, de ce que vous ressentez… Tant que l’eau n’est pas claire vous pouvez répéter l’opération. Si cela dépasse les 10 fois, cela signifie que vous avez peut-être dépassé le fameux sigmoïde (qui doit d’ailleurs son qualificatif à sa forme en “S”), donc cela nécessite de passer au lavement complet… ou de remettre la pratique anale à plus tard si on ne se sent pas assez à l’aise ou que l’on n’a pas le temps de gérer ça.  

Quelques petits indices supplémentaires peuvent vous murmurer que ce n’est pas encore tout à fait fini : le ventre gargouille particulièrement, l’eau est odorante ou colorée, des odeurs vous dérangent… A contrario, d’autres indices peuvent indiquer la fin proche du processus : la muqueuse intestinale produit du mucus (non odorant) qui peut être visible dans l’eau, ou encore l’eau qui ressort depuis un moment est claire.

Comme pour tout, l’excès n’est pas bon. Trop de lavements, trop fort, de l’eau trop chaude, un jet trop puissant… c’est une zone fragile et sensible qu’il faut apprendre à manier, si et uniquement si, on le souhaite. Les lavements nécessitent de la pratique, et une bonne connaissance de soi (tout cela s’apprend au fur et à mesure). Et ils ne sont bien évidemment pas obligatoires pour accéder à un plaisir anal, pas plus que la pratique anale ne l’est d’ailleurs. Chaque personne étant différente, il est important d’écouter son corps, ses envies, ses limites. 

1 réponse

  1. bonjour j’ai du mal à avoir une érection, et quand elle arrive mon sexe n’est pas assez dure. j’ai essayé beaucoup de chose, pilules, alimentation, rien y fait, même la masturbation est difficile. que faire. merci.

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