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Le plaisir sexuel féminin

18 avril 2022,

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Lorsque l’on pense au plaisir sexuel, on peut avoir tendance à ne le résumer qu’à l’orgasme… Ce moment de plaisir intense, d’extase, cet instant qu’on recherche, qu’on espère, qu’on attend parfois longtemps et qui peut aussi nous échapper. Partons du principe toutefois que le plaisir sexuel c’est un ensemble beaucoup plus général. D’ailleurs, il n’y en a pas qu’un seul. Et les plaisirs que l’on peut éprouver pendant la sexualité peuvent survenir à tout moment : avant, pendant, après et même parfois sans orgasme(s).

Quelques principes généraux…

Le mot orgasme vient du grec « orgasmos » qui signifie « bouillonner d’ardeur » (rien que ça !). L’orgasme correspond à la réponse physiologique qui intervient au sommet de la phase d’excitation sexuelle. L’orgasme provoque chez les femmes (comme chez les hommes d’ailleurs, mais ce n’est pas le sujet du jour) des contractions musculaires du périnée. Et si sa durée est de quelques secondes, le moment de plaisir peut lui durer beaucoup plus longtemps. Les orgasmes s’accompagnent d’une accélération du rythme cardiaque et respiratoire, ils libèrent diverses hormones (mélatonine, ocytocine…) ainsi que des protéines qui font du bien aux corps aussi bien qu’à la tête. Leur survenue nous plonge très souvent ensuite dans une profonde sensation de bien-être. Les sensations éprouvées vont varier d’une femme à une autre, mais aussi tout au long de nos vies. Nous changeons, nous évoluons et nos fantasmes, envies, sources de plaisirs aussi, alors il est normal que nos orgasmes en fassent de même !

Le mot orgasme vient du grec « orgasmos » qui signifie « bouillonner d’ardeur » (rien que ça !).

Evidemment, aux facteurs physiques, s’ajouteront de multiples facteurs psychologiques (plus ou moins identifiés), mais qui vont jouer un rôle sur le fait de s’accorder d’aller vers le plaisir sexuel. Et on l’a vu, historiquement, le plaisir féminin a longtemps été tabou, renié, dénié, ce qui rend son entreprise parfois peu évidente pour beaucoup de femmes encore aujourd’hui.

Les orgasmes et leurs mythes :

Ils sont sensibles ces orgasmes, parfois un peu capricieux. Mais on peut apprendre à les connaître un peu mieux, les appréhender, les maîtriser. Les orgasmes résultent le plus souvent de la stimulation des organes génitaux, mais heureusement, d’autres zones érogènes du corps peuvent être sollicitées pour participer à l’aventure (spoiler alert : le corps tout entier est potentiellement érogène). Evidemment, le cerveau, organe sexuel et érotique surpuissant, se trouve aussi au cœur de l’orgasme, jouant un rôle fondamental dans la quête de ce graal (ou dans le fait qu’il nous échappe parfois). D’ailleurs, le cerveau féminin continue à recevoir des signaux des organes génitaux après l’orgasme, ce qui explique la capacité de certaines femmes à avoir des orgasmes multiples.

Chez les femmes on oppose souvent « l’orgasme clitoridien » et « l’orgasme vaginal », en les hiérarchisant et en faisant de l’orgasme dit vaginal, celui de la femme accomplie, alors que l’orgasme dit clitoridien serait le « facile », celui de la jeune fille qui se découvre. Cette croyance tenace a d’ailleurs été très alimentée par Sigmund Freud qui attribuait l’incapacité à éprouver un orgasme vaginal à l’immaturité psychosexuelle.

Des études démontreront que le mètre psychosexuel était erroné, environ 30 à 40% des femmes déclarant n’avoir jamais atteint l’orgasme par la seule stimulation vaginale, ce qui ne veut donc pas dire qu’il n’y avait pas d’orgasme lors du rapport et encore moins qu’il n’y avait pas de plaisir. Aujourd’hui, l’hypothèse qu’un orgasme dit vaginal soit plus important qu’un orgasme dit clitoridien suscite de plus en plus indignation, mécontentement et désaccord, et c’est tant mieux, car cela sous-tendrait que les femmes qui n’ont pas d’orgasmes internes « vaginaux » ne font tout simplement pas assez d’efforts…

Voilà pourquoi on préfèrera parler d’orgasme interne et d’orgasme externe, car le clitoris notamment, qu’il soit stimulé en externe ou en interne, joue toujours un rôle dans l’accès au plaisir femmes ou personnes à vulve.

Les caprices de l’orgasme

Si les connaissances avancent petit à petit sur ce que l’on appelle aussi « la petite mort » (mais enfin, pourquoi ?!), si les paroles se libèrent sur la question, il n’en reste pas moins de nombreuses interrogations : est-ce que c’est ça un orgasme ? Pourquoi ai-je l’impression que c’est toujours mieux chez les autres ? Pourquoi les miens arrivent trop vite, trop tard ? Pourquoi n’en ai-je pas à chaque fois ? … Alors pas de panique, l’éducation au plaisir est possible, et toutes les femmes sont capables de faire évoluer et grandir leur compréhension et leur maîtrise de leur propre plaisir.

L’éducation au plaisir est possible, et toutes les femmes sont capables de faire évoluer et grandir leur compréhension et leur maîtrise de leur propre plaisir.

Il semble qu’il y ait quelque chose à transmettre à toutes les femmes : l’exploration et la pratique sont de très bons ingrédients permettant de mieux se comprendre, de mieux se connaitre. Que l’orgasme est un moment souvent très agréable à atteindre, mais que la sexualité se compose de bien d’autres moments de plaisirs. Et que des moments de plaisirs, il peut y en avoir de nombreux, de la même manière qu’il n’y a pas un seul orgasme mais plein de différents.

Mesdames, le plaisir et les orgasmes peuvent se vivre seul.e.s avec vous-mêmes, avec son ou sa partenaire, avec plusieurs partenaires en même temps, avec des accessoires, avec des jeux, avec… tout ce que vous voudrez, laissez parler votre imagination, vos envies ! Vous l’aurez compris, les orgasmes sont multiples, ils varient d’intensité, d’approches, de stimulations et vont évoluer tout au long de la vie. Plaisirs solitaires, orgasmes simultanés, multiples, prolongés, cérébraux, tantriques, externes, internes… il n’y aura jamais de recette magique pour mieux jouir ou pour prendre plus de plaisir. En revanche, chacune dispose d’ingrédients qu’il s’agit d’expérimenter, de goûter, de tester. Voilà pourquoi nous aimons à dire que la sexualité s’apprend, que c’est un apprentissage qui ne s’arrête qu’à la fin de notre vie (ou quand on l’a décidé), que le plaisir évolue et qu’on peut aussi le travailler afin de le rendre le plus épanouissant possible.

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