L’été bat son plein et est souvent synonyme de fêtes jusqu’au bout de la nuit. Les raves party s’installent au cœur des champs qui vibrent au son des basses. Durant ces soirées, on le sait, les corps s’échauffent au rythme de la musique.
C’est lors d’une nuit comme celle-ci que je fais ta rencontre. Une silhouette magnétique, des tresses dans les cheveux, des paillettes sur le visage. Entre nous, le courant passe très (trop ?) bien. On ne cesse de se croiser, encore et encore, et chaque rencontre m’électrise.
J’ai attendu ça tout l’hiver, la première vraie rave en plein air, le retour de la transe collective, des nuits sans fin ! J’ai envie de musique, d’ambiance, de foule qui danse… Je prépare vite mes affaires, jette mon sac dans mon van et me mets en route.
J’arrive dans un champ où sont garés de nombreux vans à côté de la teuf. Les bandes d’ami·es commencent l’apéro, les véhicules s’installent pour le week-end, les gens sont heureux… J’adore cette atmosphère si particulière des raves.
Je me gare, claque la porte et respire un grand coup. Ça y est, on y est. Je connais à peine 2 ou 3 prénoms dans cette marée humaine, mais ce n’est pas pour ça que je suis venue. J’aime ces parenthèses sans obligation, où les heures se diluent et où personne ne demande ce que tu fais “dans la vie”.
La nuit est déjà bien entamée quand je me fraie un chemin jusqu’au spot où la soirée va se dérouler. Les basses vibrent sous mes pieds, les lumières tranchent la pénombre comme des éclairs. J’ai l’habitude de ce genre de soirée, mais là, le décor est particulièrement magnifique. Cette clairière a quelque chose de particulier, les guirlandes lumineuses tirées entre chaque arbre, les draps de couleurs tendus, les sound systems massifs et imposants… Sans m’en apercevoir, j’ai ralenti le rythme de mes pas pour balayer du regard ce décor, m’imprégner de l’ambiance.
C’est là, juste devant les enceintes, que je te remarque. Ton visage, baigné de lumières, a quelque chose d’étrangement familier. Tu danses, concentrée, absorbée, et je me glisse à côté de toi sans vraiment réfléchir.
Un regard, un sourire. Simple, direct. Et suffisant.
Le set monte en intensité, les corps se rapprochent, les mouvements s’alignent presque sans qu’on s’en rende compte. Quand nos bras se frôlent, je ressens cette première décharge.
La musique continue et nous emporte chacune dans nos bulles et quand le morceau s’arrête, tu me glisses un :
— « Moi, c’est Laure » avec ce petit rictus en coin que je n’arrive pas à déchiffrer. Je me présente à mon tour, on parle des DJs, de l’ambiance incroyable qui règne ce soir. C’est indéniable, le courant passe tout de suite, je ressens d’emblée une chaleur dans mon bas-ventre, une attirance vive pour toi. Le set se termine, la foule se mélange et je te perds. Je me convaincs que cette rencontre n’était qu’un éclat furtif, comme il y en a tant dans ce genre de soirées. La soirée suit son cours. Je dois l’admettre : je te cherche un peu du regard. Et je finis par te retrouver à l’écart du son, assise dans l’herbe à profiter de l’instant, tu secoues légèrement la tête au rythme des basses. Ton regard pétille en me voyant et ça me fait une montée de chaleur. Je te demande si je peux m’installer avec toi, ton verre est vide alors je te partage spontanément ma bière.
Te retrouver, et le reste de la foule n’existe plus
La conversation est incroyablement fluide, pas de banalités. On parle de nos dernières découvertes musicales, les fêtes où on aurait pu se croiser, des souvenirs flous qu’on éclaire ensemble. Les mots sont simples mais lents à quitter nos lèvres, tant l’attention est accaparée par autre chose. Une tension légère mais continue. Une chaleur latente. Nos genoux en tailleur se frôlent, un millimètre de mouvement qui m’électrise avec une intensité folle. J’essaye de garder de la contenance pour éviter que tu t’en aperçoives.
Le DJ suivant commence. On s’approche de la musique, proches, naturellement. À chaque drop, ton corps se presse un peu plus contre le mien. Au début, j’essaie d’ignorer les frôlements, les danses sont souvent étroites ici, mais tu insistes, consciemment. Ton dos s’appuie contre ma poitrine, ton bassin recule contre moi. Je réponds sans réfléchir, je me colle à toi. Mes mains descendent doucement pour entourer ton ventre et, à ton souffle plus court, je comprends que je ne suis pas la seule à perdre le contrôle.
J’ai tellement envie de descendre encore mes mains
Le temps s’est décomposé. Les heures ne comptent plus, seulement les frictions, les regards à la dérobée et cette tension électrique entre nous. Combien d’heures avons-nous dansé comme ça ?
Le chemin vers le camping camion est flou, rapide. L’excitation précède chacun de nos gestes, même les plus simples. Le jour se lève à peine, et tout est baigné de lumière dorée. Ça ressemble à un rêve. Ou peut-être qu’on est en plein dedans. Le ciel prend feu tout doucement. C’est beau à couper le souffle, ou alors c’est toi qui me fais cet effet. Tu proposes un dernier verre. Mais on sait toutes les deux que ce n’est qu’un prétexte. Alors on s’assoit un instant, sans vraiment boire. On laisse le silence dire le reste. Je suis paralysée, je te désire jusqu’au fin fonds de mes entrailles, mais quelque chose me retient. Comme si tu avais lu dans mes pensées, tu te tournes vers moi, tend ta main pour effleurer ma joue, puis remonte vers mes cheveux que tu caresses délicatement. Je penche la tête, attendrie. C’est le signal dont tu avais besoin : avec une lenteur infinie et des gestes maîtrisés tu poses ton verre, et grimpe à califourchon sur moi, ton regard planté dans le mien. Ce moment me semble durer une éternité mais je me délecte. Est-ce qu’il est enfin en train d’arriver ce dont j’ai le plus envie à cet instant précis ?
Tes cuisses s’enroulent autour de mes hanches, tes bras encerclent ma nuque. Tu ne dis rien. Là, ta bouche s’approche de mon cou, ta respiration me fout la chair de poule. Je tourne la tête pour t’embrasser, mais tu m’esquives en me regardant avec tes yeux de malice. Tu descends ton visage le long de ma poitrine, toujours avec ce souffle brûlant qui me rend folle. À travers mon t-shirt, tu embrasses mes seins, me mordille… On peut dire que tu maîtrises l’art du teasing ! Je retiens un soupir, me penche doucement vers l’arrière pour m’allonger dans l’herbe humide et savourer l’instant. La rosée du matin mouille légèrement le dos de mon t-shirt, c’est là que je réalise le taux d’humidité présent également dans ma culotte.
Mes lèvres dégoulinent à l’idée que tu les touches
On entend des groupes d’ami·es passer à quelques mètres de nous, ils s’émerveillent devant le lever du jour, rigolent fort, et rejoignent leurs véhicules. Aucun ne fait attention à nous. Pourtant, s’ils savaient le feu ardent à côté duquel ils passent… Imperturbable, tu glisses tes mains sous mon t-shirt. Tes doigts s’arrêtent juste assez longtemps pour que mon ventre se contracte. Puis tu remontes, lentement. Tu m’effleures à peine, me fais frissonner. Quand tes paumes épousent enfin mes seins, mes mains à moi, ce sont l’herbe qu’elles attrapent pour m’aider à retenir un gémissement. Tu me mords, doucement d’abord, comme un jeu. Cette fois, il n’y a plus le tissu de mon t-shirt pour faire tampon. Tu le sais, et tu te mets à me mordre plus fort. Juste assez pour faire monter quelque chose d’animal, d’incontrôlable. Tu alternes morsures et baisers sur mes tétons, souffle chaud et lèvres humides, entre tendresse et cruauté. Ma main s’est perdue dans ta nuque. Ton bassin ondule contre le mien, comme si on dansait encore, mais couchées, haletantes. Tout mon corps appelle le tien.
Et c’est là que tu t’arrêtes. Toujours à quatre pattes au-dessus de moi, tu remets délicatement mon t-shirt sans pouvoir t’empêcher de me caresser les seins une dernière fois. Je vois le feu dans ton regard. Tu te penches vers mon visage et un baiser sur ma joue. Puis un autre qui ressemble plus à un coup de langue qu’un bisou. Et un dernier entre ma joue et le coin de mes lèvres.
— « Bonne nuit » tu murmures.
Je réponds à mi-voix, les yeux plantés dans les tiens.
— « À demain. »
Et dans ce « demain », il y a déjà tout ce que nous n’avons pas encore osé…
La suite torride de cette histoire, c’est pour la semaine prochaine ! En attendant, découvrez d’autres histoires érotiques sur notre page dédiée.