Histoire érotique : Alter Ego #5

C’est peut-être la plus grande différence quand une femme fait l’amour avec une autre femme plutôt qu’avec un homme. Physiquement, ce ne sera jamais pareil qu’avec un homme. Cela ne le rend pas meilleur, ni pire, mais juste plus raffiné, plus complexe.

C’est le voyage qui compte, pas la destination.

La brise du soir commence à s’infiltrer à travers les boutons de ma blouse blanche, bien qu’il fasse encore agréablement chaud au soleil.

Cela a été une journée merveilleuse pleine de musique, de vin et de bonne nourriture. Et malgré la foule autour de moi, je me sentais parfois un peu seule. Depuis que je connais Marc et qu’il m’a ouvert le monde du BDSM, une dualité est née en moi.

Le jour, je suis l’une : Christine, timide et réservée ; la nuit, je deviens l’autre : Maîtresse Calvaria dont les punitions et la domination sont de plus en plus connues dans la sphère BDSM que je côtoie.

Mon sub attitré, Diego, n’est pas avec moi aujourd’hui et c’était mon choix. Mais pour me rappeler de lui, j’ai accroché mon sac à main à la chaîne avec laquelle je le promène habituellement. Ce que j’aurais aimé en vérité, c’est d’avoir Marc avec moi. J’ai même mis l’uniforme d’écolière coquine avec le soutien-gorge et le string rouges qu’il aime tant.

Mais il n’est pas là. Parfois je me demande si je ne suis pas en train de tomber amoureuse.

Rideau sur le festival

Autour de moi, les visiteurs commencent à se diriger vers la sortie. Le festival est terminé. Non loin de moi se trouve le couple que je n’ai pas pu quitter des yeux depuis cet après-midi. Avec son chapeau haut de forme perché sur ses boucles noires, elle ressemble à une chanteuse de rock. Celui qui a osé dire que les salopettes ne pouvaient pas être sexy n’a jamais vu ce couple. Lorsque le champ du festival se vide presque entièrement, ils viennent à ma rencontre. Ce qui suit est une conversation animée. Parfois, on connecte à certaines personnes tout de suite, et là, je ressens une incroyable connexion à ce couple presque instantanément.

Elle ne me demande pas de les suivre, avec ses doigts fins autour des miens, elle m’entraîne simplement. Je ne fais rien pour résister. Les dernières lumières du festival se reflètent sur le crâne lisse de son homme alors qu’il nous précède vers le camping presque vide, la plupart des invités ayant choisi de partir.

À ma grande surprise, pas de tente mais un véritable vieux combi Volkswagen avec, à l’intérieur, le désordre convivial qui témoigne de deux personnes qui ne prennent pas la vie trop au sérieux.

Sous les planches bricolées qui forment le lit, Louis sort une bouteille.

Que le voyage commence

Le Jack Daniel brûle doucement dans ma gorge alors que nous discutons joyeusement en prenant un dernier verre. Nous savons tous les trois où cela va mener. Penchée en arrière, la femme qui s’est présentée comme Chloé détache les bretelles de sa salopette. Avec son soutien-gorge à fleurs rose pâle et la salopette tombant négligemment sur ses hanches, elle est une vision dont je ne peux détourner les yeux, ce qui me vaut un clin d’œil de Louis.

Je ris doucement en rougissant.

« Viens le chercher, » dit Louis en tendant son verre pour un autre.

Je pousse un petit cri lorsqu’il me tire sur ses genoux.

Un piercing à chaque téton appuie contre le tissu serré de son débardeur blanc. Debout derrière moi, Chloé gratte doucement la base de mes cheveux, dans mon cou.

Mes mains vont instinctivement vers les piercings. La peau autour réagit immédiatement. Dur et enflé, ils percent presque à travers le débardeur. D’un geste presque familier, ma main descend sur ce qui semble être des abdos solides.

Chloé n’a besoin que d’un geste pour ouvrir ma blouse. À travers le tissu en dentelle rouge, Louis trouve sans problème mes tétons avec ses dents. Je laisse échapper un son entre la douleur et le plaisir. Les doigts de Chloé glissent sous les bretelles de mon soutien-gorge et elle murmure son désir à mon oreille.

Je n’ai pas le temps de répondre, Louis se lève brusquement, me faisant tomber sur le lit.

Louis prend le contrôle

Sa chemise craque alors qu’il la retire par-dessus sa tête, révélant enfin ses piercings.

Les barres argentées à ses tétons, les abdos, les cuisses musclées, tout est parfaitement rasé et emballé dans un string effet mouillé.

Mais c’est Chloé qui arrive la première à moi. D’un coup de hanche, elle pousse sa salopette de côté et grimpe sur mes genoux. Ses longues jambes étendues derrière moi, elle presse ses seins généreux contre les miens. Le soutien-gorge rose ne va pas du tout avec le string noir qu’elle porte. Mais ça n’as vraiment aucune importance.

En s’embrassant, nous nous aidons à enlever nos soutiens-gorge. Enlacées dans une étreinte intime où sa peau se sent divine contre la mienne, je laisse sa langue humide et chaude entrer dans ma bouche. Ses ongles griffent mon dos, provoquant un délicieux frisson. À mon tour, je saisis fermement ses fesses. En se retirant de manière taquine, Chloé me fait sortir ma langue. Elle la lèche, la suce et la mord.

Avant que je ne le réalise, elle me pousse en arrière. Mes ongles glissent sur la fine dentelle qui maintient son string ensemble.

Sans perdre le contact visuel, elle descend, ses boucles chatouillant délicieusement mon ventre.

Puis Louis intervient. Ce n’est pas Chloé mais lui qui m’aide à retirer mon string. En un éclair, tous mes sous-vêtements se retrouvent maintenant devant les sièges du combi.

Un petit truc en plus

L’œuf vibrant que Chloé sort, elle ne l’insère pas mais le maintient contre son clitoris à travers le tissu semi-transparent de son string. Sa main libre glisse sur le dos et les fesses de Louis.

Assise sur ses genoux, elle regarde de côté alors que je me balance contre le visage de son compagnon.

Toute cette frénésie érotique commence à embuer les fenêtres du combi. Et le meilleur reste à venir. Je tire Chloé plus près de moi, jusqu’à ce qu’elle soit au-dessus de mon visage.

Pour la première fois de ma vie, je vais goûter l’excitation humide d’une autre femme.

Un string brésilien ultra fin apparaît lorsqu’elle découvre son sexe. Dès que le bout de ma langue glisse pour la première fois entre ses lèvres roses, toute la tension disparaît. Je ne me pose plus aucune question.

Mon fantasme se réalise

Louis maintient mes jambes en l’air. Sa langue est infatigable. La mienne prend son temps avec Chloé. C’est le voyage qui compte, pas la destination. Louis ne peut plus se retenir. Il arrête de lécher. Il fait glisser son large gland entre mes lèvres, pour me faire comprendre son intention. J’ai envie, ma main libre le guide à l’intérieur.

Chloé se retourne, prenant la relève du travail oral de son ami.

Être léchée et pénétrée en même temps, j’en ai souvent rêvé et maintenant c’est enfin une réalité. Cela dépasse mes rêves les plus fous.

De temps en temps, Louis se retire de moi, enfonçant son pénis profondément dans la bouche de sa femme qui m’était destinée. Je me glisse sous le délicieux corps féminin et me mets à quatre pattes à côté d’eux. À tour de rôle, nous prenons son pénis luisant dans notre bouche. Cela devient rapidement trop pour Louis. Gémissant assez fort pour être entendu à l’extérieur, il éjacule dans la bouche de Chloé. Je lèche les fils blancs de son visage et de son cou.

Louis devient flasque dans ma main, mais le fait qu’il ait joui ne signifie heureusement pas la fin pour lui.

Un double godemichet

De sous le lit, il sort un double godemichet. Chloé lubrifie soigneusement la plus grande des deux extrémités. Visiblement, ce n’est pas la première fois qu’ils l’utilisent.

Debout devant le lit, je pénètre Louis. Avec mes seins pressés contre son dos, je peux regarder par-dessus son épaule et voir Chloé sucer son ami jusqu’à ce qu’il soit à nouveau dur. Lorsqu’il est prêt, elle se lève pour l’embrasser comme elle l’a fait avec moi.

Gémissant dans sa bouche, Louis se laisse tirer par son piercing au téton. Il détermine le rythme. En bougeant ses hanches, il laisse le godemichet entrer et sortir tout en faisant glisser son pénis dans ma main serrée.

À chaque coup, je sens le plus petit godemichet frotter contre ma zone G.

Chloé tire son ami de mon étreinte, non pas pour le garder pour elle mais pour qu contraire le coucher sur le dos sur le lit. En versant généreusement du lubrifiant, elle enduit à nouveau le gode. Sans les mains, je le pénètre à nouveau.

Avec ses chevilles dans ses mains, Chloé est en position de soixante-neuf sur lui.

Son fluide brille sur ses joues tandis qu’elle monte et descend sur son visage. Plus je le prends fort, plus il gémit. Sa main pose la mienne sur ses tétons. Il aime apparemment qu’on tire sur ses piercings.

Chloé se penche en avant. Je n’ai jamais vu un homme ainsi : pris et sucé. Quelle vision excitante !

Elle se redresse, jouant alternativement avec ses tétons et son clitoris, la tête de Louis coincée entre ses fesses délicieuses où le string est tiré de travers.

L’image de la blonde dans l’arène du donjon me revient à l’esprit.

S’il y a une chose que Christine a apprise de Maîtresse Calvaria, c’est que lorsque tu veux quelque chose, tu dois le prendre. Ou, dans ce cas, te laisser prendre. Même pendant que Chloé fixe le harnais avec le godemichet que je portais juste avant, je tire déjà le pénis de Louis en moi.

Mes mains s’appuient sur ses chevilles alors que je me laisse tomber encore et encore sur son corps et remonte.

Je rêvais d’anal

Je sens d’abord un pouce, puis une langue, et enfin le godemichet qui me pénètre analement. Dans le miroir devant moi, je peux voir clairement ce qui se passe derrière moi : Chloé accroupie au-dessus de mon cul, soutenue par Louis, alors qu’elle me prend.

Allongé sous moi, Louis n’a plus qu’à profiter de ma chatte humide sur sa grosse bite.

Ne me préoccupant pas des fenêtres entrouvertes, je laisse mes cordes vocales se libérer en jouissant. Cela n’arrête pas Chloé et Louis qui continuent à me prendre. Il tient fermement mes hanches, pour m’éviter de tombr.

Après ce qui semble être une délicieuse éternité, j’abandonne. Christine n’en peut plus, même la Maîtresse Calvaria en moi en est silencieuse. Le dernier chapitre est pour les deux amoureux. Je trouve beau de voir comment ils passent de la baise brutale au sexe amoureux.

Mais cela révèle aussi le vide en moi.

L’homme qui a fait découvrir à Christine la Maîtresse qui a toujours été en elle mais qui était cachée dans l’ombre de son propre caractère.

Chloé et Louis jouissent presque simultanément à côté de moi et ne peuvent pas complètement remplacer le désir pour Marc. Il est maintenant trop tard mais demain, je veux l’entendre, le voir et, si possible, le sentir.

Le matin, je prends congé du couple avec beaucoup de satisfaction. Je leur fais signe alors qu’ils tournent au coin, en route pour le prochain festival.

Ce qui est écrit à l’arrière de leur bus, je vais certainement le prendre à cœur,

C’est le voyage qui compte, pas la destination.

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