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LGBTQ+
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Happy Pride Month !

17 juin 2023,

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Le mois des fiertés est une célébration internationale qui a lieu en juin, chaque année, afin de rappeler le combat pour les droits LGBTQ+.

Les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et plus largement queer, font référence aux droits civiques que revendiquent les mouvements LGBTQ+, et que de nombreuses législations refusent de reconnaître.

L’homosexualité, la bisexualité, la transidentité sont réprimées dans de nombreux pays, et le premier des droits revendiqués est celui de pouvoir vivre ouvertement son identité de genre et/ou son orientation sexuelle sans que cela ne fasse l’objet de discriminations ou de persécutions, encore omniprésentes dans de nombreux états. Dans des sociétés où l’homophobie, la biphobie, la transphobie restent importantes, les personnes LGBTQ+ (ou considérées comme telles), sont victimes de discriminations à l’embauche, au logement, à l’accès aux services publics, quand elles ne sont pas victimes de violences.

Un traitement équitable

Pour garantir cette égalité, il s’agit de mettre en place une législation condamnant les discriminations et les actes homophobes, mais aussi d’avancer sur la reconnaissance juridique des couples de même sexe (via le concubinage, les partenariats reconnus ou le mariage), de l’homoparentalité (via l’adoption, la PMA ou la GPA), et du changement légal d’identité de genre notamment.

Dans de nombreux pays, les personnes LGBTQ+ ne peuvent pas prendre part à certaines actions pourtant accessibles aux autres citoyen.nes.

Dans de nombreux pays, les personnes LGBTQ+ ne peuvent pas prendre part à certaines actions pourtant accessibles aux autres citoyen.nes. Elles sont exclues des forces armées ou contraintes de cacher leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, pour pouvoir servir leur pays. Elles ne peuvent pas faire don de leur sang ou de leurs organes : les hommes ayant ou ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes sont considérés comme appartenant à une catégorie à risque en matière d’IST[1], quelle que soit leur situation personnelle réelle. Peu importe donc, que l’on soit tout à fait monogame ou que l’on n’ait eu aucune activité sexuelle avec autrui depuis plusieurs mois.

Des droits inscrits dans les textes officiels pour lutter contre les discriminations et les violences

Un pays qui n’offre aucune reconnaissance juridique aux couples de même sexe, légitime un peu plus les actes de violences perpettrés à leur encontre. On observe aussi de graves incidences en matière de logement (droit au bail), de fiscalité (impôts, héritages), ou de protection sociale. Pourquoi les personnes qui ne sont pas cisgenres[2] et hétérosexuelles n’auraient-elles pas les mêmes droits que les autres ?

Un événement fondateur dans la lutte des droits de la communauté LGBTQ+

Lié à la Marche des fiertés, qu’on peut voir défiler dans de nombreuses villes du monde entier, le mois des fiertés est également un événement issu des émeutes de Stonewall qui ont eu lieu en juin 1969 à New York.

Ce soir là, les clients d’un bar gay de la grosse pomme s’insurgent contre une énième descente de la police dans l’un des seuls établissements de la ville où leur présence est tolérée. A l’époque, ils n’ont pas le droit de cité dans ces établissements et sont régulièrement arrêtés lors de descentes de police. Au cours de ces dernières, habituellement, certains s’éparpillent et d’autres sont arrêtés, mais cette nuit-là, les clients décident de ne plus se laisser faire. Cette rébellion et ces émeutes signent les débuts de la Marche des fiertés à New York. En 2019, 50 ans après les émeutes de Stonewall et le début de la lutte pour les droits des personnes LGBTQ+, ce sont 3 millions de personnes qui sont attendues pour la WorldPride, le plus grand rassemblement LGBTQ+ au monde organisé pour l’occasion.

Une société qui bouge ?

Aujourd’hui en France, un.e français.e sur 10 se déclare LGBTQ+[3]. Sans trop de surprises toutefois, il y a de fortes disparités générationnelles derrière ces chiffres : la proportion d’adultes s’identifiant comme LGBTQ+ passe de 22% chez les 15/25 ans, à 4% chez les baby boomer[4]. D’après cette même enquête, près d’un adulte sur deux déclare avoir un.e parent.e, un.e ami.e ou un.e collègue gay ou lesbienne. Toujours dans notre pays, 66% des interrogés expriment aujourd’hui une opinion favorable au mariage pour tous.

Mais partout dans le monde, le mois des fiertés permet de (se) rappeler que le combat pour les droits LGBTQ+ est toujours d’actualité, plus que jamais, et que les violences à l’égard de la communauté sont quotidiennes. Le militantisme, le combat politique ou encore la médiatisation en cas de discriminations restent parmi les actions qui vont permettre de continuer à faire évoluer les droits, qu’on se reconnaisse personne LGBTQ+ ou allié.e.s.

L’engagement pour faire de nos sociétés, des lieux plus égalitaires et inclusifs est un combat quotidien, et il ne s’agit pas là de la main mise d’un quelconque lobby, mais bien d’une volonté commune pour aller vers un mieux vivre ensemble, dans une société égalitaire.

Article rédigé par notre sexologue et thérapeute de couple Claire Alquier !

[1] Infection Sexuellement Transmissible
[2] Personne dont l’identité de genre est en concordance avec le sexe déclaré à la naissance
[3] Selon une enquête publiée par Ipsos en juin 2023
[4] Personnes nées en Occident après la Seconde Guerre mondiale

Écrit par

Claire Alquier

Auteure
« Claire exerce à Paris depuis plusieurs années et travaille avec des publics variés sur des problématiques tout aussi diversifiées (troubles du désir, troubles sexuels, pertes de plaisir, pratiques sexuelles, prévention et réduction des risques, développement de l’érotisme et de la fantasmatique, connaissance et rapport à son corps…). Tous les sujets relatifs à l’intime l’intéressent et elle attache une grande importance au fait de participer, à son niveau, à cette libération de la parole observée en la matière depuis quelques années. »

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