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Vaginisme : quand le corps dit non, et comment le réconcilier

23 octobre 2025,

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Vous ressentez des douleurs ou une impossibilité à être pénétrée, même si vous en avez envie ? Vous n’arrivez pas à insérer un tampon, un doigt ou à avoir des rapports sexuels sans douleur ? Il se peut que vous souffriez de vaginisme, un trouble plus fréquent qu’on ne le pense, et surtout, entièrement traitable. 

Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est le vaginisme, ses causes, ses formes et les solutions aujourd’hui reconnues pour le surmonter.

Qu’est-ce que le vaginisme ?

Le vaginisme est une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien, rendant l’insertion (tampon, doigt, pénis, spéculum médical, etc.) difficile voire impossible.

Cette réaction musculaire est incontrôlée et réflexe : le vagin se contracte comme s’il “se fermait”. C’est souvent en réponse à la peur, la douleur ou l’anxiété anticipée. Même la simple idée d’une pénétration peut déclencher cette réaction.

Le vaginisme n’a rien à voir avec un manque de désir ou de confiance : c’est une réponse corporelle automatique.

Les différents types de vaginisme

Psychogène vs organique :

  • Vaginisme psychogène : il s’agit du type le plus fréquent. Il repose sur une origine non physique, souvent liée à des facteurs psychologiques ou émotionnels. Le corps réagit de façon réflexe à l’anticipation de la douleur, au stress ou à un traumatisme, par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien.
  • Vaginisme organique : dans ce cas, une cause physique est identifiée (anomalie anatomique, cicatrice post-chirurgicale, inflammation, sécheresse sévère, etc.). Ce type reste beaucoup plus rare. Cependant, en 2025, grâce aux outils diagnostiques modernes (imagerie, examens approfondis, bilan hormonal, urogynécologie), certaines causes physiques peuvent être mieux détectées qu’avant.

Primaire vs secondaire :

  • Vaginisme primaire : la pénétration (tampon, doigt, pénis) a toujours été difficile ou impossible depuis le début de la vie sexuelle.
  • Vaginisme secondaire : la pénétration était possible précédemment, mais est devenue douloureuse ou impossible à la suite d’un événement.

Complet vs partiel :

  • Complet : aucune insertion (tampon, doigt, pénétration) n’est possible.
  • Partiel : certaines insertions peuvent être tolérées (tampon, doigt), mais la pénétration sexuelle reste impossible ou très douloureuse.

Cette distinction est primordiale car elle oriente la stratégie thérapeutique.

Situationnel :

Le vaginisme situationnel survient dans des contextes spécifiques. Par exemple, une femme peut tolérer la pénétration avec un partenaire particulier mais pas un autre, ou dans certaines positions seulement. Cela révèle un fort lien entre mécanique corporelle, confiance, contexte émotionnel et dynamique relationnelle.

Dyspareunie vs vaginisme :

La dyspareunie et le vaginisme relèvent tous deux des troubles de la douleur à la pénétration. La différence principale :

  • Dans la dyspareunie, la pénétration est possible, mais douloureuse.
  • Dans le vaginisme, l’insertion est bloquée par une contraction réflexe des muscles pelviens.

La dyspareunie, qui peut être causée par des facteurs tels que la sécheresse, des infections, des traumatismes ou des anomalies anatomiques, est parfois un point de départ vers un vaginisme secondaire : la peur de la douleur renforce la contraction musculaire, qui intensifie la douleur, etc.

Les causes du vaginisme : 

Les abus sexuels, les traumatismes précoces, les tabous liés à la sexualité, les schémas de culpabilité ou de honte jouent un rôle majeur.

Facteurs relationnels et communicationnels : 

Les tensions dans le couple, le manque de soutien, la pression implicite ou explicite autour du désir sexuel peuvent contribuer à la contraction défensive du corps.

Facteurs hormonaux et physiologiques : 

Une insuffisance hormonale, des infections récidivantes, des lésions ou interventions chirurgicales, une sécheresse vaginale sévère peuvent favoriser une réaction douloureuse et réflexe.

Comorbidités avec d’autres dysfonctions pelviennes : 

Certaines femmes présentent des troubles associés (incontinence, spasmes du muscle obturateur, douleurs lombaires ou pelviennes) qui entrent en interaction avec le vaginisme.

Le cercle vicieux :

Le schéma reste le même : anticipation de la douleur → contraction réflexe → insertion douloureuse ou impossible → renforcement de la peur.

Mais aujourd’hui, on ajoute la notion de mémoire corporelle : les muscles, les nerfs et le cerveau “apprennent” à anticiper la douleur. C’est pourquoi la rééducation physique seule ne suffit souvent pas : il faut aussi “réentrainer” l’esprit, la perception sensorielle et la réponse réflexe.

Vers des traitements modernes et personnalisés

Avant tout traitement, un examen gynécologique complet, un bilan neurologique/pelvien (urogynécologie) et une évaluation psychologique sont réalisés pour identifier les composantes principales du trouble. On tient compte aujourd’hui de la manière dont le système nerveux local réagit (douleur, sensibilité) et du niveau de peur anticipée.

Rééducation pelvienne (kinésithérapie urogynécologique)

La kinésithérapie du plancher pelvien est toujours au cœur de la prise en charge. Elle intègre :

  • Exercices de relaxation active ciblés, souvent assistés par biofeedback (retour visuel/audio sur la contraction /relaxation des muscles).
  • Utilisation de techniques de neuromodulation ou électrostimulation douce pour réentrainer les muscles à se détendre et réduire la douleur.
  • Techniques complémentaires comme la técarthérapie / radiofréquence douce pour assouplir les tissus et réduire les spasmes. Le média Le Point indique que certains kinésithérapeutes utilisent aujourd’hui la radiofréquence ou sonde vaginale en soutien à la rééducation.
  • Exercices graduels d’insertion (tampon, dilatateurs progressifs) intégrés à la thérapie.

Dilatateurs vaginaux et désensibilisation progressive

Les dilatateurs restent une méthode incontournable : l’idée est de rééduquer le vagin à tolérer une insertion progressive, à son propre rythme, sans pression. Un protocole encadré (guidance, soutien psychologique) augmente les chances de réussite.

Chez certaines patientes, on associe la dilatation avec des techniques de relaxation guidée ou d’auto-hypnose pour faciliter la coopération musculaire.

Psychothérapie, approches comportementales et travail émotionnel

  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) appliquée aux mécanismes de peur, d’anticipation ou de catastrophisme.
  • EMDR ou autres approches trauma-oriented si un vécu traumatique est mis en évidence.
  • Thérapie de couple, pour restaurer la communication, réduire la pression et ajuster les attentes.
  • Parfois, hypnose, mindfulness, relaxation corporelle ou thérapies somatiques complètent le travail.

Injections de toxine botulique (Botox)

L’injection de toxine botulique (Botox®) est devenue un outil thérapeutique validé pour certaines patientes en 2025, notamment quand la rééducation seule reste insuffisante. Elle agit en relaxant temporairement les fibres musculaires, permettant de “rompre” le réflexe de contraction — la fenêtre de détente est alors utilisée pour poursuivre les exercices de rééducation. Certaines études, notamment sur la vestibulodynie (étroitement liée) montrent des résultats prometteurs.

Cependant, cette option n’est pas sans risques (faibles, généralement) et doit être considérée dans un cadre spécialisé, avec un suivi. On ne l’utilise pas comme solution unique, mais comme levier dans une prise en charge globale.

Sexe et vaginisme : redéfinir la sexualité au-delà de la pénétration

Le vaginisme n’empêche pas d’avoir une vie sexuelle épanouie, mais il invite à repenser la sexualité autrement. En 2025, les sexologues insistent sur la nécessité de sortir du modèle “pénétration = sexualité accomplie”.

Les rapports sexuels ne se limitent pas à l’acte de pénétration. Ils peuvent inclure une multitude de formes d’intimité : caresses, stimulation orale ou manuelle, sensualité, communication, plaisir partagé.

Cette approche élargie aide à réduire la pression de performance et à reconstruire la confiance corporelle.

La sexothérapie contemporaine propose d’ailleurs des exercices centrés sur la redécouverte du corps et du plaisir sans contrainte, souvent en couple :

  • apprentissage du toucher sensuel sans but pénétratif (exercices de type sensate focus),

  • développement de la communication érotique et émotionnelle,

  • travail sur la connexion au désir et à la sécurité.

Ces étapes permettent de restaurer la complicité, de diminuer la peur et de remettre du plaisir au centre de la relation. Le plaisir n’est pas un objectif à atteindre, mais une expérience à reconstruire.

Beaucoup de femmes témoignent que cette approche a transformé leur rapport à la sexualité, les aidant à retrouver un sentiment de liberté et d’autonomie — parfois bien avant même la reprise de la pénétration.

À lire aussi : Les meilleures positions de sexe sans pénétration

Maternité & vaginisme aujourd’hui

La problématique reste largement la même : un accouchement par voie basse est possible, même en cas de vaginisme, car les mécanismes d’ouverture pendant le travail sont différents de ceux de la pénétration volontaire. Cependant, le vaginisme ne disparaît pas automatiquement après la naissance — beaucoup de femmes nécessitent un maintien ou une reprise de la prise en charge (rééducation, soutien, suivi psychologique).

Parler, accompagner, guérir

En 2025, l’une des avancées les plus positives est la progressive déstigmatisation du vaginisme. Les médias, les réseaux de patientes, les associations et les professionnels de santé intègrent de plus en plus ce sujet dans leurs contenus et formations. Selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), le vaginisme concerne encore 1 à 5 % des femmes en France, mais pourrait représenter jusqu’à 6 à 15 % des consultations en sexologie.

Il est essentiel de rappeler que ce n’est ni une faute ni une faiblesse : c’est une réponse corporelle souvent liée à des expériences ou peurs profondes. La bonne nouvelle, c’est qu’une prise en charge adaptée et personnalisée offre des chances réelles de guérison ou d’amélioration significative.

Écrit par

Sally

Auteure
Sally est une créatrice de contenu engagée et passionnée. Son secret ? Une histoire captivante, des détails soigneusement choisis et une forte volonté d’éduquer sur la sexualité.

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