La libido, ça fluctue. Et c’est normal. Il y a des moments où le désir est là, brûlant, immédiat. Et d’autres où il semble s’être évaporé. Si elle n’est pas habituelle, cette baisse de libido peut dérouter, inquiéter ou frustrer. Pourtant, elle est bien plus courante qu’on ne le croit. On vous aide à passer en revue les causes possibles d’une baisse de désir, physiques, psychologiques ou relationnelles, pour y voir plus clair. Parce que comprendre, c’est déjà prendre soin.
1. La fatigue, grande ennemie du désir
Quand le corps est épuisé, il se met en mode survie. Dormir, digérer, fonctionner. Le reste passe au second plan — y compris le sexe. Manque de sommeil, surcharge mentale, rythme effréné : la libido en prend un coup. Ce n’est pas que vous n’aimez plus votre partenaire. C’est juste que votre énergie est ailleurs. Et c’est ok.
> Astuce : faites une pause. Dormez, respirez, déléguez. Parfois, la libido revient dès qu’on lâche la pression.
2. Le stress et l’anxiété : coupure générale
Le stress est l’un des facteurs les plus fréquents de baisse de libido. Il agit comme un brouillard qui court-circuite le plaisir. Quand le cerveau est en alerte constante, il devient très difficile de lâcher prise. Or, le désir a besoin de sécurité, de disponibilité mentale, de place.
> Astuce : testez des rituels apaisants avant un moment intime : bain, musique douce, massage. Votre corps vous dira merci.
3. Les fluctuations hormonales
Les hormones influencent fortement le désir, quel que soit votre genre. Au fil du cycle menstruel, de la grossesse, de la ménopause, ou encore sous contraception, la libido peut donc varier. Chez les hommes, la testostérone baisse aussi avec l’âge ou certains traitements. Rien d’inquiétant, mais mieux vaut le savoir. On évite donc de se culpabiliser si la libido fluctue, c’est tout à fait normal.
> Astuce : si la baisse dure ou devient inconfortable, parlez-en à un·e professionnel·le de santé. Il existe des solutions.
4. Une monotonie
Parfois, la baisse de libido est simplement liée à une certaine monotonie dans la vie sexuelle. Toujours les mêmes gestes, les mêmes horaires, les mêmes positions… Et le désir s’endort doucement. Ce n’est pas une fatalité. Il suffit parfois d’un détail différent, d’un jeu, d’un mot, d’un sextoy ou d’une nouvelle complicité pour raviver la flamme.
> Astuce : on vous accompagne dans le choix d’un toy pour le couple.
5. Les émotions non exprimées
Colère enfouie, tristesse, culpabilité, sentiment de rejet… les émotions bloquent parfois le désir sans qu’on s’en rende compte. On évite l’intimité, on s’éloigne, on se referme. Un dialogue ouvert peut déjà soulager. Se reconnecter émotionnellement, c’est aussi une forme de préliminaire.
> Astuce : parlez, écoutez, exprimez ce qui se passe. La libido adore les relations claires.
6. Les médicaments et traitements
Certains médicaments peuvent provoquer une baisse de libido : antidépresseurs, anxiolytiques, traitements hormonaux, antidouleurs puissants… Ce n’est pas systématique, mais si vous avez remarqué un changement, des ajustements sont parfois possibles !
7. Une image de soi fragilisée
Quand on ne se sent pas bien dans son corps, il devient plus difficile de le désirer — et de le proposer à l’autre. La baisse de libido peut être un effet secondaire d’un mal-être plus profond. Cela peut concerner une prise de poids, une cicatrice, une fatigue post-partum, une transition hormonale…
> Astuce : prendre soin de soi, c’est aussi nourrir son désir. Et le désir ne se nourrit pas que de perfection.
8. Une baisse temporaire… qui ne reste pas !
Le piège, c’est de paniquer. De se demander « pourquoi ? » en boucle, de se comparer et de croire que tout va mal. Et plus on s’inquiète, plus la libido fuit. La vérité ? Le désir fluctue. C’est vivant, c’est cyclique, c’est normal.
> Astuce : changez de regard ! Au lieu de vous juger, demandez-vous ce dont vous avez besoin. Peut-être du repos, du lien, du jeu, de la nouveauté… ou juste du temps.
La baisse de libido n’est pas un problème à résoudre, mais un signal à écouter. Elle dit quelque chose. De vous, de votre corps, de votre vie, de votre lien. Ce n’est ni un bug, ni une faute, ni un échec. Prenez le temps de comprendre ce qu’elle raconte. Et surtout, soyez doux·ce avec vous-même. Le désir revient toujours — mais jamais sous la contrainte.